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Photo du rédacteurPrisca Filser

Ma responsabilité en tant qu'interprète animalier

Souvent, lorsqu'un animal change soudainement de comportement, lorsque le gardien d'un animal ne réussit pas à obtenir de solution pour le problème auquel il est confronté avec son animal, le communicateur animalier sera l'ultime recours pour cette personne.

En communication, il est possible de savoir ce que l'animal ressent, ce qu'il pense, connaître ses envies, ses besoins... Les animaux communiquent, et ils le font très bien.

Cependant, parce qu'ils ne communiquent pas avec le langage articulé, les humains comprennent souvent mal, ignorent, et passent souvent à côté des réels besoin et envies de l'animal, et cela peut être vraiment décourageant.


Les animaux savent ce dont ils ont besoin, que ce soit au niveau du corps ou au niveau de l'âme. C'est l'une des plus belles choses à propos de la communication animale, et je me sens chaque jour si reconnaissante d'incarner ce pont entre lui et vous.

Pour communiquer par la télépathie, vous devez utiliser vos capacités empathiques et vos sens intuitifs. Et en tant que personne très sensible, il n'est pas rare que nous prenions en charge la douleur et la détresse de l'humain et des animaux impliqués.

Nous pouvons ressentir les blessures, la confusion, la colère, la détresse de notre client. Le risque alors est de se sentir responsable de la résolution de tous les problèmes et de rendre tout le monde heureux. J'ai longtemps été dans cet état d'esprit, et il m'arrive de l'être encore aujourd'hui, et puis un jour, un ami m'a demandé quand est-ce que j'allais cesser de porter dans mon cœur la douleur des autres et toute la souffrance du monde. Mais je pensais que cela faisait parti de mon travail.


Chaque jour, j'entends des histoires de joie d'un problème résolu, de chagrin, du pouvoir de l'amour inconditionnel d'un animal pour son gardien, de solitude vide, de désespoir, de résilience sauvage, et de sagesse durement gagnée. Un kaléidoscope d'émotions tissé dans le fil de mes journées. C'est une façon de résumer, aussi, mon travail en tant qu'interprète animalier. Et je laisse tout cela pulser à l'intérieur de moi.


Se sentir avec les autres, assister à leur joie, au soulagement d'un animal d'avoir été entendu et compris, les entendre chaque vous encourager leur gardien à être plus doux envers eux-mêmes, voir la beauté de l'amour que témoigne ces personnes à l'égard de leur animal, assister aussi à l'évolution positive des relations humain/animal.


Il n'y a pas de plus grand honneur (et je ne me sens pas désolée pour moi-même). Mais parfois, quand je ralentis, tout me rattrape. Les histoires des autres flottent à l'intérieur de moi comme des pages d'un livre que j'ai lu à leur côté. Mais ce n'est pas mon histoire, ni mes sentiments. J'oublie ça. C'est pourquoi j'ai si souvent besoin, aussi, de respirer dans l'océan de ma solitude et de ramper lentement vers moi-même dans le cabinet de mon psy. Dans ces moments-là, mes muscles se relâchent et je peux respirer à nouveau.


Je ne peux simplement pas tout retenir. Vous non plus.

En tant que communicateur animalier, nous offrons un espace bienveillant pour aider à résoudre un problème, offrir des conseils et se soucier sincèrement et profondément de tous les êtres impliqués. Seulement, se soucier ce n'est pas être responsable. Définissez ce qui n'est pas à vous, et sentez le glisser sur vos épaules. Ce n'est pas égoïste.

Je me souviens de mon rôle dans mon travail : être un pont entre l'humain et l'animal, dans un espace de bienveillance et de compassion. C'est ici que je me tiens dans mon pouvoir, ma valeur et ma capacité à vous aider, vous guider.


Je n'arrêterai pas de me soucier de tous ces humains et ces animaux précieux, mais je n'arrêterai jamais de me soucier de moi-même non plus.




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